Trop peu de parents encore pensent à apprendre le portage à leur enfant, déjà pour qu'il sache porter lui-même ses nombreuses poupées ou doudous (et non vous-même), mais également comme outil d'apprentissage à la maternité ; qu'il soit fille ou garçon d'ailleurs.

Quel meilleur jouet unisexe, n'est-ce pas ! Surtout si vous souhaitez rompre avec les schémas traditionnels, mais également un excellent outil de motricité pour solliciter l'alternance droite-gauche, apprendre des gestes précis, à nouer, dénouer, plier, etc. Pourtant, comme pour l'art de l'origami ou l'apprentissage de la conduite, au départ, souvent les parents eux-même naviguent un peu avec les nombreuses techniques de nouages des porte-bébés souples et physiologiques. Il y a ceux, alors, qui persévéreront et d'autres qui abandonneront, pourquoi cela ?

Le portage des enfants, un apriori culturel

En réalité, il s'agit plus d'une question de culture ou de convictions personnelles sur les bienfaits du portage et maternage proximale avec son enfant que d'un réel choix plus ou moins conscient. Ainsi, si les parents pratiquent (ou ont pratiqué) eux-mêmes le portage bébé dans leur pays, ils auront davantage tendance ensuite à leur offrir un mini porte poupée comme jouet d'apprentissage. Histoire de transmission intergénérationnelle encore une fois ! Alors que s'ils n'ont pas eux-mêmes adhéré à cette pratique, ils n'iront évidemment pas acheté ce type de jouet à leur enfant et privilégieront plutôt les minis poussettes et minis cosy, landau ou berceau poupée qu'ont trouve partout dans les magasins de jouets traditionnels en France.

Et puis, c'est sans compter aussi sur l'intervention de la famille (grands-parents, oncle ou tante), voisins ou des amis et collègues lors des visites, fêtes de Noël ou anniversaires qui offriront inévitablement aux plus petits ce qu'eux-mêmes ont reçu, auraient aimé avoir ou ont utilisé déjà enfant, voir plus grands... D'autant que la publicité agressive des grandes enseignes commerciales du jouet les aideront aussi à faire leur "choix".

Car, il faut bien reconnaître qu'en ce qui concerne l'achat ou non de tel type d'objets et donc de jouets pour nos chérubins, c'est bien aux adultes que ces choix délicats relèvent. Voilà pourquoi, foisonnent un peu partout dans les villes d'Occident, d'Orient ou même d'Afrique maintenant, des mères poussant difficilement leurs lourdes poussettes sur les trottoirs avec derrière leurs petites filles elles-mêmes poussant difficilement leurs minis poussettes où trônent leur poupée ou doudou. Et voilà comment la roue tourne et la future génération de consommatrice(teur) restent conditionnée à la puériculture occidentale ! Alors qu'on pourrait tout aussi bien voir des parents portant dans leurs dos leur dernier né avec à la main leur ainé(e) portant aussi son doudou ou sa poupée dans un mini porte-poupée. Mais pour cela, il vaut mieux voyager à l'étranger dans les campagnes assez reculées...

Pourtant la rentrée scolaire est souvent un moment de grande activité pour les familles, préparer les cartables et nombreuses affaires scolaires, l'entrée en Maternelle ou au Collège avec la découverte de nouveaux professeurs et élèves, etc. Cette année encore, les petits comme les grands vont devoir apprendre de nouvelles compétences et s'adapter à nouveau aux contraintes de temps et d'espace de notre système éducatif français. Généralement les mères s'inquiètent déjà de l'organisation pratique pour la famille et le travail ; ainsi que des nombreux transports occasionnés, notamment avec l'aide ou pas d'un nouveau porte-bébé souple et léger plus pratique à installer qu'une poussette encombrante.

Offrir les bons outils à leurs apprentissages

D'un autre côté, ne pas penser à transmettre l'art du portage bébé peut également venir, chez des "parents porteurs", de questions plus pragmatiques comme : Faut-il chercher, si jeune, à transmettre nos valeurs et compétences ou plutôt laisser nos enfants libres de faire eux-mêmes leurs propres découvertes et acquérir leurs propres compétences d'abord ? Voilà un vaste débat qui ne cesse de diviser les familles comme les nombreux pédagogues et pédopsychiatres depuis plusieurs années. Certains étant davantage adeptes de les "laisser faire" et d'autres de les "diriger vers" tels ou tels types d'apprentissages. En effet, comment les guider sans imposer non plus notre propre vision du monde, sans les étouffer surtout dans le carcan de nos croyances ou coutumes occidentales, histoire familiale et éducative, convictions religieuses ou autres ?

Encore une fois, c'est en observant les plus petits qu'on trouvera ce qui leur conviendra le mieux, à eux, en priorité ! En fonction de leurs personnalités propres, de leurs âges, morphologies et compétences physiques, on saura si c'est le bon moment ou pas de leur permettre d'utiliser tel ou tel type d'objet ou jouet afin de faciliter leur apprentissage dans tel ou tel domaine. Leur faire confiance d'abord, sans les sous-estimé non plus, comme nous aurions aimé nous même qu'on nous traite au même âge.