Comme chaque année nous continuons de dénoncer cet hypocrite et tentaculaire BLACK FRIDAY !

Car à la différence des traditionnelles périodes de SOLDES d'été ou d'hiver, cette coutume au départ purement américaine (comme le Coca Cola rouge de Noël ou la Citrouille orange d'Halloween) sont bien partis de traditions américano-anglaises protestantes mais absolument ni européennes ni latines ou même chrétiennes ! 

Mais, au delà de ce simple fait historique ou plutôt ingénieux coup commercial, c'est surtout un effet de mode extrêmement toxique à court terme qui est en train de ruiner bon nombres d'artisans commerçants ici ou là-bas qui ne peuvent évidemment pas lutter avec la gigantesque machine industrielle à broyer les prix et salaires des travailleurs étrangers orientaux. Travailleurs, faut le reconnaître, qui restent toujours employés comme des esclaves dociles et rigoureux pour satisfaire les pulsions et désirs consuméristes des occidentaux. https://www.malakoff.fr/8-348/actualites-archivees/fiche/ethique-sur-l-etiquette.htm

Notre responsabilité en tant que fabricants ou revendeurs : 

Aujourd'hui encore plus qu'hier, nous nous retrouvons donc isolés et de moins en moins nombreux à défendre un certain type de commerce plus équitable, éthique et respectueux de l'environnement. Avec la crise financière terrible qui s'annonce, et qui déjà en 2010 avait fait des ravages parmi les petites entreprises françaises réellement transparentes et écologiques qui depuis ont dû fermer (type Ethos ou Azimut), voici que la seconde vague de 2019 risque de fragiliser encore plus les dernières PME restantes encore debout, comme les consommateurs-trices appauvri.e.s qui seront de plus en plus obligé.e.s, non forcément par choix mais par nécessité, de se tourner vers le "hard discount", "low cost" (encore des mot anglais), le "bas de gamme", le médiocre ou "bon marché" en français (voir le fameux livre "Au bonheur des Dames" de Zola ou mieux "1984" d'Orwell). 

Comment lutter et surtout peut-on encore le faire ?
Evidemment ! Déjà sur internet en publiant des informations là-dessus et en s'associant à des associations et groupes de consommateurs-trices actives voir activistes comme "Ethique sur l'Etiquette", Transparent Trade, etc. Ou encore au sein d'AMAP, en allant voir les collectifs de commerçants Bio ou centrale d'achats type Vivre Bio, La Vie Clair ou Biocoop qui commencent, eux-mêmes par perdre leurs objectifs prioritaires et éthique initiale, ou encore rassembler de plus en plus d'aux autres revendeurs non conventionnels qui ne cherchent pas qu'à faire du chiffres, donc augmenter leurs marges quittent à ruiner les autres entreprises françaises associées ! Ils doivent tous penser qu'on est interchangeable à l'infini, je pense...

Mais surtout : apprendre à dire NON déjà ! Ne rien brader, ne rien négocier au rabais, mais proposer le prix juste c'est aussi avoir conscience et faire prendre conscience aux autres de la valeur du "made in France", encore plus si labelliser bio et commerce équitable. Même si rien n'empêche pas de faire parfois quelques promotions ponctuelles et ciblés, ni de savoir remercier et fidéliser ses ancien.ne.s client.e.s dès qu'on le peut. L'artisanat et le commerce c'est d'abord un rapport de confiance, ensuite une rencontre et un échange de bons procédés qui doivent satisfaire les deux : le fabriquant ou revendeur autant que l'acheteur ou consommateur.  

Notre responsabilité en tant qu'acheteurs ou consommateurs :

Souvent en tant que fabriquant ou revendeur on peut très justement percevoir la valeur réelle d'un article alors que nous pouvons totalement le perdre de vue lorsqu'on se place ensuite dans la position de l'acheteur ou consommateur. C'est assez amusant d'en faire l'expérience de façon assez lucide et détaché ! 

Que cherchons nous tous en réalité lorsqu'on désire s'acheter tel ou tel article convoité ?

Obtenir le meilleur qualité/prix bien évidemment, c'est humain et même totalement logique ! Il serait hypocrite de le nier : nous voulons toujours le meilleur au moins cher possible. Le soucis aujourd'hui c'est qu'au travers du commerce en ligne virtuel nous n'avons plus contact avec l'objet réel, nous ne pouvons donc plus aussi bien le tester physiquement qu'aux travers de nos 5 sens, et surtout ceux cruciaux de la vue et du toucher, afin de comparer sa qualité, couleur, texture, matière, poids, forme, taille, etc.

C'est pourquoi la plupart du temps nous pouvons être frustrés en recevant par colis des articles non conformes aux photos publiées, surtout venant de pays étrangers moins méticuleux ou scrupuleux au niveau des lois commerciales, normes de sécurité ou d'hygiène ou d'emballage... Nombres d'entreprises en ligne françaises proposent sans trop de scrupule ni vérification ce type de produits "made in China ou India" on le sait mais pas forcément avant de passer commande. Voilà pourquoi, il faudrait toujours acheter d'abord sur les boutiques locales afin de faire vivre notre propre économie et emplois et seulement si on ne les trouve pas autour de soi acheter sur les sites en ligne des fabricants ou de leurs revendeurs des articles soit exclusivement vendus et fabriqués en France (à cause du SAV déjà), soit des articles fabriqués à l'étranger mais alors Bio et/ou issus du commerce équitable ou éthique.  

Notre responsabilité en tant que parents z'écolos :

Mais en tant que parents ou familles conscients nous avons la responsabilité de ce que nous mettons dans la main, la bouche ou sur la peau délicate de nos bébés et enfants ou même adolescents ! Ensuite eux-mêmes feront leurs choix mais il en va, surtout tout petit, de leur santé comme de notre environnement ; de la même manière que durant la période délicate de la grossesse. 

Car, quand on donne la vie comment supporter l'idée de faire travail un enfant pauvre là-bas au bénéfice d'un plus riche ici ?

Enfin, en tant que parents et travailleurs européens nous avons aussi la responsabilité de rester vigilants par rapport à l'esclavage moderne dans les pays émergents qui travaillent encore la plupart du temps pour satisfaire nos désirs comme la demande et donc l'offre industrielle derrière. Alors que l'industrie du textile est non seulement une des plus polluantes, énergivores et "aquagivores" (néologisme par restriction) c'est-à-dire grande consommatrice d'eau, produits pétrochimiques (pesticides : herbicides et insecticides, métaux lourds... mais aussi plastique via élasthanne, polyester... teintures toxiques, d'OGM... ainsi que le travail forcé de très jeunes enfants exploités par leurs parents ou tuteurs et maîtres, femmes et fillettes comme cueilleuses rétribuées à la tonne, couturiers et couturières payés une misère, travailleurs manipulant des produits toxiques souvent sans protection ni assurance ou aides, ateliers de filatures et confection clandestins aux conditions innommables, etc.  

En conclusion...

Voilà pourquoi, nous sommes tous responsables sans forcément être directement coupables de la situation qui la plupart du temps est bien produite par les industriels eux-mêmes et non par les agriculteurs bio, artisans ou commerçants locaux qui subissent plus vivement la situation comme le consommateur non averti ou qui manque d'argent pour pouvoir se payer mieux tout en gardant la conscience tranquille. Ce sont tous ceux et celles qui organisent, défiscalisent et manipulent le marché international (comme les périodes régulières de soldes, promotions, liquidations...) qui devraient avoir honte et surtout être davantage bridés et contrôlés plutôt que les petites entreprises françaises qui peinent tant à survivre et joindre les deux bouts actuellement.

Gardez toujours à l'esprit que, puisque jamais rien n'est totalement gratuit en ce bas monde, chaque fois qu'un article est outrageusement soldé (-40, 50 ou 70%) c'est qu'il y a "anguille sous roche" comme on dit en France et qu'il faut chercher sur le dos de quelle entreprise ou travailleur.euse cette "économie" aura été réalisée en vérité !